Pays de la Loire. Un laboratoire dédié aux stimulateurs

Le Laboratoire commun d'évaluation des stimulateurs des plantes (ou LabCom Estim) est officiellement sur les rails. Entre les mains de ses partenaires, l'Unité mixte de recherche-Institut de recherche en horticulture et semences (UMR-IRHS) et l'Agence pour l'expérimentation horticole des Pays de la Loire (Arexhor). Et au coeur de leurs attentes. « Nous allons pouvoir travailler sur des méthodes et des outils innovants qui, aujourd'hui, manquent pour évaluer l'efficacité des stimulateurs », explique Marie-Noëlle Brisset, directrice de recherche à l'Inra.

Quatre axes de recherche

« Nous serons plus à même de répondre à la demande des entreprises qui nous sollicitent pour tester de nouveaux produits. Aujourd'hui, nous ne sommes pas toujours en capacité de le faire », fait écho Alain Ferre, directeur technique d'Arexhor Pays de la Loire.

En pratique, le laboratoire commun va fonctionner avec les équipements déjà en place, en interdisciplinarité et par projet. « Au global, une vingtaine de personnes seront mobilisables pour l'équivalent de six emplois à temps plein », précise Philippe Grappin, enseignant-chercheur à Agrocampus-Ouest et directeur, avec l'appui d'Alain Ferre (co-directeur) et de Marie-Noëlle Brisset (directrice adjointe), du projet LabCom Estim.

Une aide de l'ANR

Structurées autour de quatre axes, les recherches menées dans le cadre de ce laboratoire vont consister à évaluer l'état physiologique de la plante, les changements provoqués par le stimulateur dans les mécanismes physiologiques et, le cas échéant, dans le système immunitaire, ainsi que les conséquences de l'application du stimulateur sur la microflore non-cible. Elles seront prioritairement menées sur la tomate et la vigne.

À l'échelle des Pays de la Loire, LabCom Estim est le neuvième laboratoire commun mis en place depuis 2013 et la création de ce type d'appel à projet par l'Agence nationale pour la recherche (ANR). « Tous ces projets visent à rapprocher les résultats des petites et moyennes entreprises, ainsi que de celles de taille intermédiaire. Ils reposent sur des accords bilatéraux et se traduisent par une gouvernance et une feuille de route "Recherche et innovation" commune. Enfin, ils sont financièrement soutenus par l'Agence », indique Anne Puech, de l'ANR. Forfaitaire, l'aide accordée par l'agence représente un tiers du coût du projet. Elle est de 300 000 euros sur trois ans dans le cas de LabCom Estim. À l'issue de cette période, le projet devra s'autofinancer via la revente de licences pour l'usage de certains outils de laboratoire et la vente par Arexhor Pays de la Loire de services liés au criblage et à l'évaluation de produits.

Anne Mabire